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Ce que je sais de toi / par Chacour, Éric,

Publication: . 289 pages ; 21 cm

Écriture ciselée et le livre pour découvrir l’autre monde égyptien J’ai adoré ce livre. Ajouté 02/02/2024 par Cécile Langford

N'ayons pas peur du ciel / par Hooper, Emma

Publication: . 443 pages ; 23 cm

Magnifique ! Ajouté 20/10/2023 par Marie Aubin

Femme forêt : roman / par Barbeau-Lavalette, Anaïs,

Publication: . 292 pages ; 21 cm

◎ Les jours de grands vents, je me demande si mes racines vont tenir. / Si une tempête ne va pas m’arracher au sol sur lequel mes enfants ont appris à marcher. / Si je saurai rester. – Anaïs Barbeau-Lavalette

⏀ Le confinement, dans une maison de la campagne familiale; le vivre ensemble trop nombreux ( intense), entassé dans des frontières trop étroites, où s’appartenir est un luxe, une négociation de chaque instant. Mais comment s’en plaindre alors que le monde est privé de son air, cloîtré derrière des masques qui réduisent les visages à des yeux. Puis, ce confinement, c’est aussi un regard nouveau–profond–posé sur la nature et son amplitude, sur sa souveraineté. Une expérience qui devient la réponse d’Anaïs Bearbeau-Lavalette à la Femme qui fuit et à cette histoire familiale trouée de départs et d’abandons; le sujet de ce magnifique roman paru en 2015. En livrant son intimité sans compromis, ABL nous présente celle qui reste, qui ressent le prolongement de ses racines malgré les grands vents qui menacent l’enracinement. Elle est ici celle qui « décide de la grandeur de l'ordinaire », qui fait corps avec la nature pour laisser aux courants d’air le loisir de disposer de ses contours. Elle est celle qui attache son clan à ce qui pousse, pour éviter la chute. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Un bref instant de splendeur : roman / par Vuong, Ocean,

Publication: . 289 pages, 1 page non numérotée ; 21 cm.

◎ Et parce que le déni, l’invention – la fiction – étaient sa manière de garder une longueur d’avance sur sa vie, comment un seul d’entre nous aurait-il pu lui dire qu’elle se trompait? – Ocean Vuong ⏀ En se racontant de l’enfance à la vie adulte dans une longue lettre adressée à sa mère qui jamais ne pourra la lire, ce jeune homme vietnamien, homosexuel et queer déboulonne par l’écriture un legs familial né de la guerre. Fondamentalement habité de poésie, le regard perçant qu’il porte sur la vie lui offre une relecture sensible et humaine des drames de son existence et des femmes qui ont drapé son enfance : il en conclura qu’il est né de la beauté. Campé dans le Hartford des années 90, la capitale du Connecticut autrefois cité des compagnies d’assurances, on observe de loin une communauté désoeuvrée qui semble héberger toute la misère du monde. Pourtant, ce récit nous convainc. Peu importe la violence, la déchéance, le déracinement et l’errance, notre passage sur terre a tout le potentiel de n’être qu’un bref instant de splendeur. Car, dans le creux de cette âme réenchantée, pour vivre il s’agit de savoir voir mourir le soleil, sentir le frisson de l’autre sur sa peau, plonger dans l’infini des yeux d’une mère et en capturer la splendeur dont nous sommes le fruit. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Réinventer l'amour : comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles / par Chollet, Mona,

Publication: . 255 pages ; 21 cm

◎ Si les femmes peuvent si souvent passer pour des créatures capricieuses et tyranniques, aux demandes affectives exorbitantes, et les hommes pour des êtres solides, autonomes, à la tête froide, c’est parce que les besoins émotionnels des seconds, contrairement à ceux des premières, sont pris en charge et comblés de manière aussi zélée qu’invisible. –Mona Chollet ⏀ On retrouve Mona Chollet là où nous l’avons laissée en refermant Sorcières et Chez soi, c’est-à-dire armée de sa plume précise et de ses lumières percutantes pour faire se dissoudre toujours plus les murs que nous érigeons entre le privé et le politique. Et peut-être plus encore que dans les ouvrages précédents, on ressort de Réinventer l’amour morcelé·e·s par une accablante réalité: nous sommes toustes, aussi libres que nous croyons l’être, conditionné·e·s par les systèmes qui nous formatent. Et le système qui passe ici dans le tordeur n’est rien de moins que le patriarcat dans tout ce qu’il a d’insidieux, de pernicieux et de violent. C’est là une ambitieuse question que d’explorer comment aspirer à des relations amoureuses saines et égalitaires dans un monde encodé de la domination masculine et de l'infériorisation féminine. Mais ô surprise, Chollet réussit ici, comme à son habitude, à embrasser l’amplitude du projet. Elle nous expulse de ce livre sans la prétention de nous rendre confiant·e.s ou optimistes. Non, bien sûr que non! Mais elle nous laisse drapée d’une conscience nouvellement aiguisée et d’un pas bien assuré pour réenchanter, humblement et à notre mesure, un monde qui mérite d’être réinventé. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Les occasions manquées : roman / par Fricke, Lucy,

Publication: . 274 pages ; 20 cm

◎ Je ne pouvais plus m’arrêter, j’étais sur le pied de guerre. Et j’en avais plus d’un, j’en avais même plus de deux. De nos jours, deux pieds ne suffisent pas pour tenir debout. – Lucie Fricke ⏀ Ce roman d’aventures rocambolesques et bourré d’intelligence est une ode à la sororité qui, au tournant de la quarantaine, est plus que jamais le pilier. Un véritable hommage à ces amitiés qui, malgré les marques que la vie laisse sur nos âmes, jamais ne s'érodent. À la sauce Thelma et Louise post émancipation des femmes, alors que la vie pèse de tout son poids d’opportunités à saisir et, surtout, à ne pas manquer; que tout est maintenant possible, surtout savoir que faire de toute cette liberté. Entre l’Allemagne sinistre, l’Italie hors champs, et cette île grecque que seuls les touristes hagards finissent par rejoindre, on ne visite que des lieux perdus où trône le grand danger de s’y rencontrer soi-même. Un road trip où chaque détour peaufine l’amplitude des relations et complexifie les traits d’humanité des personnages qui y sont dépeints. Deux femmes à mi-chemin de leur vie, sur les traces de leurs pères absents, mourants, disparus alors que leurs mères, portant la permanence de leur enfance, tardent à se faire comprendre. Elles resteront filetées dans une relation mère-fille que seules les années qui passent auront le pouvoir de révéler la complexité, l’amour, la nécessité. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Je vois des antennes partout / par Delporte, Julie,

Publication: Montréal : Pow Pow, 2015 . [120] p. : 21 cm. Date : 2015

◎ 31 août - La solitude ralentit mes gestes. Retiré du monde, dans la forêt, Thoreau dit qu’il ne se sent pas plus seul qu’un pissenlit dans un champs… je ne sais pas… c’est vrai que la solitude est plus supportable ici que parmi les humains. – Julie Delporte

⏀ Dans 𝒥𝑒 𝓋𝑜𝒾𝓈 𝒹𝑒𝓈 𝒶𝓃𝓉𝑒𝓃𝓃𝑒𝓈 𝓅𝒶𝓇𝓉𝑜𝓊𝓉, Julie Delporte présente le monde sous l’angle asservissant de la « modernité-fardeau ». Glissant entre les mailles de la concentration jusqu’à l’idée même de la lecture, toute activité intellectuelle est compromise par une force invisible avide d’énergie vitale. On suit cette jeune femme à la recherche d’une place qui lui serait sienne, mais qui n’est pas non plus l’exil forcé dans une nature pourtant tellement plus douce. La vie affective agit ici comme un miroir de cet environnement hostile. Alors que les ondes, maintenant omniprésentes dans nos maisons et à l'extérieur en milieux urbain, pourrissent la santé de ces gens électrosensibles, est-ce que les relations amoureuses n’ont pas aussi parfois cette faculté de faire flotter en nous–autour de nous–un brouillard qui nous fait chercher notre place à tâtons ? Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Moi aussi je voulais l'emporter / par Delporte, Julie,

Publication: . 1 volume (non paginé) : 21 cm

◎ Je fais cet effort depuis quelques mois: changer mon vocabulaire. Pour parler de moi-même ou de mes amies, chaque fois, remplacer le mot fille par femme. Au début, le manteau est un peu large. – Julie Delporte

⏀ L’autrice-illustratrice nous invite au cœur des questions intimes qui habitent sa création: maternité, solitude, liberté et féminité. Elle dévoile ce combat qui tarit la psyché des femmes: porter une lignée d’âmes (flouées) et devoir trouver sa place dans un monde où le masculin l’emporte (toujours). En prenant pour modèle ces femmes défiantes, insoumises, qui se sont placées au centre de leur vie, Julie Delporte ouvre le chemin de sa pensée féministe. À Helsinki, en Finlande, sur les traces de l’autrice et peintre Tove Jansson, on embrasse cette fascination pour l’esprit libre de l’artiste; apprivoiser son île, comme sa maison, et cueillir dans la solitude pour soi le sens véritable de la liberté. Ce roman graphique, le troisième de Julie Delporte, chemine à partir du rêve de l’enfant devenu cette femme portant le poids de son trauma, traverse le rêve de l’ourse qui annonce l’affranchissement salvateur, pour franchir finalement le rêve des béguines où, souveraine, il devient possible d’embrasser l’idée d’être une femme et d’en chérir la force. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Journal : février 2011 - octobre 2012 / par Delporte, Julie,

Publication: . 1 volume (non paginé) : 24 cm

◎ Quand j’arrive à ne plus avoir peur de la solitude, je suis enfin calme à l’intérieur de moi // j’ai besoin de la solitude, de barricade, d’un espace où personne d’autre que moi ne peut pénétrer (pour ne pas étouffer–ou m’éteindre)– Julie Delporte ⏀ Dans ce premier roman graphique (publié d’abord en anglais en 2013, puis en France en 2014, mais paru pour la première fois au Québec chez Pow Pow en 2021), Julie Delport partage, sur le ton auto-fictionnel et intimiste qui signera sa singularité, son passage initiatique vers la solitude salvatrice. Et à travers cette solitude, le devenir artiste et l’appropriation de son indépendance. Une rupture amoureuse, la première de sa vie adulte, donne naissance à ce journal, véritable refuge quotidien d’un vécu émotionnel exprimé à travers les mots et le dessin. On y ressent un glissement lent, une forme de dépouillement progressif d’une certaine idée du couple et de l’amour. On assiste à une confrontation du réel; celle de la vie intérieure à la brutalité de la réalité extérieure. En écho au legs littéraire d’Annie Ernaux et dans cette même volonté de porter le privé et l’intime à la rencontre de l’autre, le travail de l’autrice-illustratrice applique ici les couleurs vives de ses crayons en contraste avec la tristesse et la mélancolie du propos. (Re)lire Journal est une façon douce et sensible d’embrasser largement la complexité de nos vies émotionnelles. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Aucune image de couverture disponible

Blanc résine : roman / par Wilhelmy, Audrée,

Publication: . 347 pages ; 22 cm

◎ Ma mère a vingt-quatre fronts et un ventre pluriel, sa mère Nunak tient le monde sur son flanc. Je déplie dans mon crâne mon héritage mammifère. Je tourne longtemps en rond. Mes orteils binent la terre, je rêve nomades olbaks et communauté de mères dévotes, je rêve de femmes mélangées: celle qui accouche et celles qui élèvent. – Audrée Wilhelmy ⏀ La jeune Olbak, nommée Daã: fille Résine ; petite fille de Nunak, debout « 𝒹𝒶𝓃𝓈 𝓈𝑜𝓃 𝒶𝓇𝓂𝓊𝓇𝑒 𝒹𝑒 𝓉𝒶ï𝑔𝒶 ». Le jeune homme Blanc dissonant, déconcertant, que l’houille refuse de noircir, que le destin empêchera de croupir dans le ventre de la mine. Au confin de la forest boréale magnifiée par la prose de l’autrice, reliée par un train noir dont seul le chabon extrait de la Kohle Co. fait le trajet du retour, deux mondes cohabitent. Dans l’antre souverain d’un couvent, vingt-quatre survivantes deviennent mère d’une seule âme, sauvage et libre. Dans les viscères de la mine, l’humanité meurtrie par la poussière, la faim, le trou sans fond, les ambitions tenaces d’un père sauveront l’âme d’un fils. Et ces deux âmes que seul le nord réunit portent en leur sein les astres d’une lignée. Entre soumission à la rectitude morale d’une époque révolue et obéissance à la seule Loi, celle de la Terre Mère, vaincra l’instinct sauvage de la liberté. De cette lignée naît Noé, véritable fil rouge traversant l’oeuvre d’Audrée Wilhelmy, dont Blanc Résine révèle l’histoire ancestrale. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

Le corps des bêtes : roman / par Wilhelmy, Audrée,

Publication: . 157 pages ; 22 cm

◎ Trois autres bêtes sont les frères. Elle les reconnaît, et Osip et Sevastian. La Vieille doit être cette renarde-là au corps d’oie. – Audrée Wilhelmy

⏀ Par une neutralité narrative qui rappelle le conte, nous allons à la rencontre de Mie et de son clan dont elle est l'aînée et bientôt la reine. Au coeur du récit : sa (con)quête d’une mère fauve et de son âme hermétique. Dépouillé de tous les codes sociaux et de toutes les frontières morales qui régissent notre rapport au monde, l’antre maritime dans lequel Audrée Wilhelmy dépose ses protagonistes nous oppresse d’une sauvage liberté. Comme lecteur·trice, on se crispe devant la violence dont nous nous croyons témoins. Mais si nous libérions nos esprits de toutes ces constructions sociales, que resterait-il de cette violence ? Alors que le clan évolue en vase clos, presque asphyxié par lui-même, le lieu tant géographique que temporel nous échappe. Seules les saisons, réelles puissances de soumission, rythment leur survie. Mie, dont les sensations peuvent devenir celles du héron déployant ses ailes, de l’ourse ou de la loutre en rut, apprend la vie à travers cette faune libre et sauvage. Lui demeure toutefois impénétrable cette mère Noé; cueilleuse de méduses et dépeceuse de rorquals, femme brute, ingouvernable, qui ne se plie qu’aux commandements de sa nature animale. Ajouté 19/12/2021 par Mélodie Caron

La guerre des arts / par Desharnais, Francis,

Publication: . 91 pages : 21 cm

◎ Qu’est-ce qui fait qu’un art peut toucher un ennemi au coeur ? Cela demeure un mystère. – Francis Desharnais ⏀ Alors que les artistes terriens sont réquisitionné·e·s par un peuple extraterrestre dépourvu du pouvoir de création, que la force poétique devient une arme et que l’art agit comme une « redoutable machine de guerre » intergalactique, que devient la vie sur terre sans l’apport des artistes ? Francis Desharnais, tout en jouant avec la répétition de seulement dix cases dessinées, s’attaque à une grande question philosophique : que serait l’humanité sans sa perméabilité sensible à la création artistique ? À l’image des Isayhellos et des Yousaygoodbyes, ces peuples en guerre intersidérale, l’homme ne serait peut-être plus qu’une simple armure corporelle à tout épreuve, hébergeant son âme vulnérable ! Mais peut-être qu’à force de refuser de reconnaître la place des artistes dans nos sociétés, sommes-nous aussi destiné·e·s à devenir ces êtres dépossédés de la faculté de voir la beauté répandue sous notre nez ? Ici, la satire sert merveilleusement bien la réflexion et réussit à nous tenir loin du cynisme qui tend généralement à l’obstruer.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

La conquête du cosmos / par Fontaine-Rousseau, Alexandre,

Publication: . 204 pages : 21 cm

◎ - Voir qu’ils sont vraiment sur la Lune ! / - Ben là, franchement ! Voir qu’ils feraient à semblant ! / - Ben moi, en tout cas, j’y crois pas. Ça à l’air fake au boutte ! Ils sont clairement dans un studio ! Tu peux même voir les spots dans le background ! / - Pis pour quessé faire qu’ils feraient semblant ? / - Ben là … POUR L’ARGENT ! – Alexandre Fontaine Rousseau

⏀ Quatre ans après « Les premiers aviateurs », ce duo mordant réécrit l’histoire de la conquête de l’espace sur le ton ironique que nous leur connaissons bien. Alors que les État-Unis et l’Union Soviétique se livrent une guerre froide, qu’en est-il de ces scientifiques qui ont amené l’homme à conquérir le cosmos ? Qui sont ces compatriotes qu’une galaxie idéologique sépare ? Sont-ils vraiment habités de la soif intarissable de faire briller la suprématie de leur système politique jusque dans le firmament ? Peut-être ne sont-ils que de simples petits égos mégalomanes en quête d’une heure de gloire ? Et si tout ce cirque n’avait eu pour but que de vendre des tasses et des t-shirt ? Encore ici, le jeu répétitif des dessins de Francis Desharnais soutient l’absurdité assumée des dialogues d’Alexandre Fontaine Rousseau. Et avec l’ajout de la couleur cette fois, passant des teintes de rouge aux teintes de bleu, on saisit bien que même en technicolor, plus ça change, plus c’est pareil !

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Les premiers aviateurs / par Fontaine-Rousseau, Alexandre,

Publication: . lxxxiv pages : 21 cm

◎ - N’avez-vous pas honte de vous servir de ces pauvres aviateurs pour déverser ainsi votre mépris de l’humanité ? / - Je ne méprise pas l’humanité… je dirais plutôt qu’elle me déçoit. Systématiquement. – Alexandre Fontaine Rousseau

⏀ Quand tout repose sur une petite poulie ; le génie créatif de l’Homme et son impertinence aberrante... Voilà le regard pour le moins singulier que pose ce duo de créateurs sur un pan bien documenté de l’Histoire moderne. Les premiers aviateurs racontés en cinq actes : de la machine volante de Besnier en 1678 aux frères Wright, reconnus comme les fondateurs de l’aviation au début du 20e siècle. Alexandre Fontaine Rousseau construit des dialogues où s’oppose immanquablement aux rabat-joie un personnage naïvement optimiste. Par ce procédé, il ne manque pas de souligner la dose de folie nécessaire à l’esprit de ces inventeurs de génie. Le dessin simple et répétitif de Francis Desharnais se colle à la lenteur que commande l’atteinte de cette folie. Pour doter l’animal bipède que nous sommes de la faculté de voler, des siècles d'ingénierie plus ou moins crédible ont dû s'écouler lentement. Aucun doute possible, ces deux créateurs de grand talent ont été portés par un plaisir sans compromis pour traiter sur le ton du sarcasme assumé ce segment de l’Histoire qui témoigne à la fois du génie de l’Homme… et de sa mégalomanie !

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

La petite Russie / par Desharnais, Francis,

Publication: . 1 volume (non paginé) : 21 cm

◎ Le bois. / Ça a jamais été mon fort. / Mais bon. / C’est ça qui va me mener à avoir ma terre. / Faque je m’endure. – Francis Desharnais ⏀ En racontant l’histoire de ses grands-parents, Francis Desharnais témoigne de la résilience d’un peuple fondateur. Dans cette grande épopée que fut la colonisation des terres à bois de l’Abitibi, un hameau nommé Guyenne fut le terreau fertile d’une société nouvelle prenant racine dans le modèle coopératif (tiens, tiens !!). Dotés d’une résilience inspirante, ces colons devenus paroissiens sont soumis aux diktats de la religion catholique tout autant qu’à ceux de la survie. Quand l’argent pousse dans le bois, pas facile de choisir la terre. Cette histoire, c’est aussi celle de la bataille livrée par les femmes du village pour obtenir voix au chapitre : celui du développement de leur communauté et de leur émancipation devant les injonctions de la vie domestique et de la procréation.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Déterrer les os : roman / par Demeule, Fanie,

Publication: . 112 pages ; 19 cm

⏀ Véritable voyage aux tréfonds des troubles obsessionnels, ces deux premiers titres publiés par Fanie Demeule, lorsqu’explorés côte-à-côte, apparaissent comme deux versions d’une même histoire. Sur le terrain de l’auto-fiction, nous sommes fait·e·s prisonnier·ère·s d’un esprit qui ne s'alimente bientôt plus que de ses obsessions. Déterrer ses os jusqu’à ce qu’on n’y voit plus que leurs arêtes saillantes ou se réclamer de la rousseur naturelle jusqu’à s'asphyxier au « mensonge capillaire ». Il n’est question au fond que d’une chose: le contrôle tyrannique du corps physique dicté par une volonté maladive de dominer son image. Roux clair naturel, publié trois ans après Déterrer les os, présente toutefois le trouble obsessionnel de façon plus complexe. La protagoniste, dans cette version de l’histoire, se débat avec sa vérité subjective… alors que la fiction dans laquelle elle enferme sa vie devient aussi celle de tous ces proches qui participent au mensonge. Ce roman, au-delà de sa narration fascinante, démontre la dichotomie complexe qui règne en maître lorsque la réalité intérieure rencontre la réalité extérieure.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Roux clair naturel : roman / par Demeule, Fanie,

Publication: . 150 pages ; 19 cm

⏀ Véritable voyage aux tréfonds des troubles obsessionnels, ces deux premiers titres publiés par Fanie Demeule, lorsqu’explorés côte-à-côte, apparaissent comme deux versions d’une même histoire. Sur le terrain de l’auto-fiction, nous sommes fait·e·s prisonnier·ère·s d’un esprit qui ne s'alimente bientôt plus que de ses obsessions. Déterrer ses os jusqu’à ce qu’on n’y voit plus que leurs arêtes saillantes ou se réclamer de la rousseur naturelle jusqu’à s'asphyxier au « mensonge capillaire ». Il n’est question au fond que d’une chose: le contrôle tyrannique du corps physique dicté par une volonté maladive de dominer son image. Roux clair naturel, publié trois ans après Déterrer les os, présente toutefois le trouble obsessionnel de façon plus complexe. La protagoniste, dans cette version de l’histoire, se débat avec sa vérité subjective… alors que la fiction dans laquelle elle enferme sa vie devient aussi celle de tous ces proches qui participent au mensonge. Ce roman, au-delà de sa narration fascinante, démontre la dichotomie complexe qui règne en maître lorsque la réalité intérieure rencontre la réalité extérieure.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Mukbang par Demeule, Fanie.

Publication: Montréal : Tête première, 2021 . pages ; cm. Date : 2021

◎ Je sens une profonde onde positive traverser mon être, vrombir au fond de mes pensées. Mes cheveux tombent par poignées, signe de l’énergie angélique qui a gagné mon corps. – Fanie Demeule

⏀ Alors que nous sommes témoins accablé·e·s de la dépersonnalisation induite par la vacuité d’une vie derrière les écrans, cette histoire sinistre, brodée à partir du phénomène Mukbang–rendu viral sur le web–nous offre une critique sociale adoucie par les mécaniques de la fiction. La transcendance de soi, l’ivresse du gavage en ligne, l’obsession de la représentation, de l’image, du succès; autant de désolations symptomatiques d’une forme de démantèlement social et d’isolement toujours grandissant des individus. On y retrouve Morphea, une force étrange qui rappelle l’évanescence d’un système qui manipule et broie pour parvenir à ses fins. On est aussi aspiré dans le monde hermétique des « praticien·ne·s » du ASMR... jusqu’à rencontrer ses dérives mortifères. Comme pris·e·s au piège d’un récit dont nous soupçonnons le dénouement morbide, Fanie Demeule nous amène aux confins des limites perverses de l’obsession. Un roman dont le scénario fera, sans aucun doute, une excellente série télé !!!

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Highlands / par Demeule, Fanie,

Publication: . 181 pages ; 21 cm

◎ J’étais trop faible, je ne le suis plus. Renforcie par les terres qui m’ont vue courir. – Fanie Demeule ⏀ Le territoire à la fois majestueux et hostile des Highlands d’Écosse est ici le lieu d’une mystérieuse attraction. Les forces obscures qui l’habitent semblent transcender la matérialité du roman pour nous tenir en haleine jusqu’à son dénouement saisissant. Se jouant de la frontière malléable du réel, l’autrice témoigne de la route que prend la souffrance humaine en nous octroyant un accès privilégié à l’intimité profonde de ces trois femmes mises à l’épreuve par la vie. Sous la plume franche et précise de Fanie Demeule, les spectres se nourrissent de la peur. Les voix intérieures font craindre le point de bascule dans la folie. Les paysages grandioses, insaisissables, rappellent le vertige que nous donne parfois l’immensité du vaste monde devant nos torrents intérieurs.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

St Kilda / par Demeule, Fanie,

Publication: . 29 pages : 18 cm

◎ St Kilda / Aucun lieu ne m’aura autant aveuglée, consumée, pétrie d’exaltation. / Kil - DA - Kil - DA - Kil - DA, que je me répète le soir, en imbibant mes couvertures. Une prière perpétuelle, savoureuse, qui me caresse là où je n’ai jamais été touchée. – Fanie Demeule ⏀ En disséquant la sonorité du nom de cet archipel écossais dès les premières lignes de sa courte nouvelle, l’autrice met la table de l’angoisse qui nous envahira bientôt, bien que l’on tarde à s’en rendre compte. À la fois exaltante et ténébreuse, sous fond de tension obsessionnelle, il est difficile d’en dire davantage sans révéler la nature de l’ambiance qui nourrit l’histoire. Au plus fort de la forme courte ( 30 pages ! ), le talent sans contredit–ni concession d’ailleurs–de Fanie Demeule est ici exploité jusqu’à la dernière goûte... d’horreur aviaire, de brume spectrale ou de folie humaine, selon l’état dans lequel cette étrange lecture vous laissera.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Bagels / par Demeule, Fanie,

Publication: . 62 pages : 21 cm

◎ Tandis que j’amorce une réponse, les larmes prennent le relais, s’imposant comme chaque fois que le soulagement s’approche trop près de la douleur. – Fanie Demeule

⏀ Toujours à l’intérieur des limites marquantes d’un rapport au corps obsessionnel, maladif, Fanie Demeule nous convie ici à marcher sur le chemin sinueux de la guérison. En empruntant cette voie que les proches nomment « bonne », sa prose est saisissante de fragilité, évoquant l’effritement toujours possible de cette distance précaire maintenue avec les obsessions du passé. On assiste à une prise de parole, souvent inquiète et anxieuse, qui tend à honorer ces gens qui, par la sincérité de leur amour, tissent le filet qui protège et guide. On ressent aussi l'indulgence, comme la naissance frêle d’une bienveillance envers soi que permet (parfois) le passage du temps. Ce récit, l’autrice l’enrobe d’une empathie nouvelle devant les écueils du Soi, alors qu’elle s’observe trébucher le long du chemin cabossé que l’on souhaite ardemment être celui de la guérison. On se laisse habiter par cette transmission d’humanité en acceptant aussi de mesurer les victoires, aussi fragiles et précaires soient-elles, aux souvenirs des bagels frais; à leur odeur d’abord, puis à leur goût.

Ajouté 27/10/2021 par Mélodie Caron

Bâtons à message, par Bacon, Joséphine,

Publication: Montréal : Mémoire d'encrier, 2009 . 143 p. ; 13 x 19 cm Date : 2009

Le poésie de Joséphine Bacon, telle les bâtons à message de ses ancêtres innu·e·s, raconte et guide. Les mots assemblés rappellent les sentiers empruntés par ce peuple nomade. Ils nous font ressentir le craquement de la neige bleue et l’odeur végétale du lichen; la force du territoire puis la tragédie de son abandon. En racontant, les poèmes semblent nous implorer d’entendre l’Histoire qui a fait de l’innu·e un territoire meurtri. En s’inscrivant dans la beauté et la grandeur des paroles qui élèvent, la voix de Joséphine Bacon nomme la détresse profonde et la violence de la dépossession. Mais cette voix est surtout de celle qui « refuse l’obscurité », en l'opposant au silence lunaire, millénaire. Ajouté 10/09/2021 par Mélodie Caron

Uiesh = Quelque part / par Bacon, Joséphine,

Publication: . 125 pages ; 18 cm

Par sa poésie épurée –ses images qui prolongent l’horizon– où toujours le tambour, le lichen et l’orignal convoquent le réel et percent le songe, Joséphine Bacon s’observe appartenir à la race des aîné·e·s. Elle nomme ce lieu –ce quelque part– où est préservée la tradition comme un espace du temps long, riche de toute une vie, d’où regarder la marche du monde et honorer la mémoire de chacune des rides qui marquent son visage. Encore ici, dans ce dernier recueil en date, la poète innue suit le fil de la transmission et nous mène à la rencontre de son peuple. Encore cette fois, ses mots imposent à notre conscience un regard nouveau sur l’Histoire. Ajouté 10/09/2021 par Mélodie Caron

Un thé dans la toundra = Nipishapui nete mushuat / par Bacon, Joséphine,

Publication: . 99 pages ; 18 cm

Les mots de Joséphine Bacon ont le pouvoir de ramener à soi. Ce recueil est un hymne à la beauté des grands espaces de la toundra. Dans une langue simple et lumineuse, la poète y redonne vie au chant des loups, aux parfums de brume et à la douceur de la mousse de ce pays où il fait bon trouver « un réconfort face à l’infini ». « Si tu ne sais pas regarder, tu ne verras rien », peut-on lire dans le prologue. Or la poésie ne se veut-elle pas un moyen de percevoir plus finement le monde? Un vers à la fois, Joséphine Bacon tente de saisir cette toundra qu’elle habite et qui l’habite dans ce qu’elle a de plus vrai. Cet exercice de sensibilité implique de lire autrement le silence, de savoir « être seule pour entendre les aurores boréales ». Et cela fait infiniment de bien.

Ajouté 07/09/2021 par Mélodie Caron

Un village en trois dés : par Pellerin, Fred,

Publication: . 176 pages ; 19 cm

« Le hasard, / L’illusion, / La foi… / Ce sont là des clés bien différentes, / Mais qui travaillent pourtant toutes / À ouvrir la même porte. » – Fred Pellerin. Combien d’âmes sont nécessaires à la naissance d’un village ? Mille âmes bien comptées et un seul dé qui donne le compte de sept ! Voici Fred Pellerin là où on l’attend: au cœur de son univers étonnant, déployant sa poésie joyeuse et nous sonnant au passage d’une vérité que seul l’esprit fantastique peut révéler. Ses personnages – bruts, parfois cuistres, voire rustres – ont l’humanité transparente et la naïveté attachante. Sous cette plume admirable, on ne peut que saluer la richesse de leur singularité et reconnaître l’apport unique de chacun·e au groupe qui devient village. En plus des sourires qu’il sait si bien distribuer, Fred Pellerin nous laisse, encore une fois, avec une dose de bienveillance renouvelée à répartir autour de nous.

Ajouté 07/09/2021 par Mélodie Caron

Nin auass : Moi l'enfant : poèmes de la jeunesse innue /

Publication: . 353 pages : 25 cm

Les rencontres de Joséphine Bacon et Laure Morali avec ces enfants innu·e·s ont su éveiller la confiance et la fierté qui permettent à la langue de devenir poétique. Ce recueil, magnifiquement illustré, témoigne du territoire, de la tradition et du respect de la nature que commande la culture innue. Les mots des enfants, simples et doux, célèbrent les racines, honorent la lignée et portent l’avenir comme un devoir. Il s’agit d’un ouvrage important pour les images qu’il amène à notre conscience et pour le chemin de courage qu’il lègue à cette jeunesse chargée d’une responsabilité complexe: rendre les lettres de noblesse à l’identité culturelle de leur communauté.

Ajouté 07/09/2021 par Mélodie Caron

Nos secrets trop bien gardés : roman / par Prescott, Lara

Publication: . 526 pages ; 22 cm.

Met de l'avant 3 femmes courageuses et passionnées, autour de la parution du livre Dr. Jivago de B. Pasternak empreinte de controverses. Un livre passionnant qui donne le goût de lire ou relire Dr. Jivago. Ajouté 03/08/2021 par Magalie Fournier

Clair de femme / par Gary, Romain,

Publication: [Paris] : Gallimard, 1977 . 178 p. ; 18 cm. Date : 1977

Des mots comme « entouré comme un chou de bolduc écarlate» est un ruban qui fait un chou sur un cadeau. Ajouté 15/07/2021 par Magalie Fournier

Vous n'aurez pas ma haine / par Leiris, Antoine

Publication: . 138 pages ; 22 cm.

C'est un coup de coeur parce qu'il y a de la lumière et de la vie malgré les attentats et pour la douleur qui est racontée pas à pas sans mélodrame. Ajouté 12/07/2021 par Magalie Fournier

Du diesel dans les veines : la saga des camionneurs du Nord / par Bouchard, Serge,

Publication: . 215 pages : 21 cm.

Serge Bouchard nous dresse un portrait très vivant et touchant des camionneurs. C'est un récit savoureux rempli d'anecdotes qui a augmenté mon respect pour tous ceux qui passent leur vie au volant de leur poids lourd. Bien plus consciente des difficultés que peuvent éprouver ces camionneurs sur les routes, ce livre aura certainement un impact sur ma façon de partager la route avec eux. Ajouté 23/06/2021 par Élisabeth Mischlich-Joly

Le trésor de Brion : par Lemieux, Jean,

Publication: Boucherville : Québec/Amérique jeunesse, 1995 . 387 p. : 10.5 x 17.5 cm Date : 1995

N'étant pas des Îles-de-la-Madeleine, c'est avec ce roman jeunesse que j'ai découvert l'endroit enfant. C'est clairement mon livre jeunesse coup de cœur! Je rêve encore de visiter l'Île Brion à cause de ce livre lu il y a plus de 15 ans. Je le conseille à tous les jeunes lecteurs! Ajouté 14/06/2021 par Camille Thériault

Les grands espaces / par Meurisse, Catherine,

Publication: . 90 pages : 30 cm.

◎ Mes parents plantèrent tout ce qu’ils purent planter. La pierre se découvrit un nouvel ami: la verdure. Sur cette terre qu’aucun de nos aïeux n’avait habité, notre histoire prit racine. –Catherine Meurisse

⏀ Le dessin tout autant que les mots et les dialogues racontent un univers qui ne semble se réclamer que de deux sortes d’inspirations: la nature et la littérature. Dans ce roman graphique on s’imprègne d’une espèce humaine des plus rafraîchissante: les jardiniers littéraires. Ces gens sont des amoureux de la nature comme il en existe vraisemblablement trop peu et dont la source, à la fois de leur amour et de leur rapport à la nature, tient de la Grande littérature, celle de Loti, Proust, Montaigne, Rabelais, Zola. Comme Marcel le commande, les entendons-nous dire, cette famille s’affaire à perfectionner leur voyage dans la contemplation de la nature. Protégée dans la Paradou–jardin luxuriant du roman de Zola–familial, à l'abri des hostilités du monde extérieur, nous observons la petite Catherine pousser de l’intérieur au contact rassurant de la nature qui explique tout, qui harmonise tout. Voilà un récit familial bien singulier–et ô combien inspirant–où l’héritage, le legs, la vie entière tient dans le bouturage de la flore ayant marqué les souvenirs. Ajouté 08/06/2021 par Mélodie Caron

La route d'Altamont : par Roy, Gabrielle,

Publication: [Montréal] : Boréal, 1993 . 163, [1] p. ; 19 cm Date : 1993

◎ Ah, quoi qu’elle eût dit de l’amour humain et de ces contraintes qui nous perfectionnent, je sentais bien à travers elle que c’est dans la solitude seulement que l’âme goûte sa délivrance. –Gabrielle Roy

⏀ La prose de Gabrielle Roy a le pouvoir singulier de fortifier les âmes qui s’y collent. Jalonner notre chemin de lecteur·trice d’un retour fréquent à ses mots et ses images c’est aussi abreuver nos pensées des nouveaux pans de notre paysage intérieur qui s’y révèlent chaque fois. Lire ou relire La Route d’Altamont c’est en quelque sorte éprouver notre présence au monde en empruntant ce regard logé au coeur de l’enfance qui s’attarde à imaginer l’ailleurs. Cet ailleurs des lieux lointains qui éveillent le rêve, mais aussi l’ailleurs du temps, de l’âge, de la vie qui, s’étalant de toutes ses promesses devant l’enfant– la petite Christine de 6 ans que l’on voit devenir cette jeune femme qui écrira–, cependant soulève sa nécessaire finalité et l’angoisse de tout saisir au passage. Le cheminement des années, la conscience des désirs et de leur évanouissement, la nécessité du voyage– ou du départ–, la nostalgie, l’empreinte de la mélancolie qui signe ces âmes mues par la pensée; là gît le doux et pénétrant réconfort de retrouver l’extrême sensibilité de l’écriture de Gabrielle Roy.

Ajouté 07/06/2021 par Mélodie Caron

Shantaram / par Roberts, Gregory David

Publication: Montréal : Flammarion Québec, 2006 . 871 p. ; 25 cm + Date : 2006

Un roman fascinant, de découverte d'un pays, d'un mode de vie et d'aventures à échelle humaine. Magnifique ! Ajouté 01/06/2021 par Marie Aubin

Les inséparables / par Beauvoir, Simone de,

Publication: . 174 pages, 24 pages de planches non numérotées : 19 cm.

◎ Jusqu’alors, la beauté d’Andrée était demeurée en quelque sorte secrète: présente au fond de ses yeux, transparaissant par éclairs sur son visage, mais pas tout à fait visible; soudain, elle affleura à la surface de sa peau, elle éclata au grand jour. – Simone de Beauvoir

⏀ Voici un ouvrage posthume édité grâce au travail de mémoire de Sylvie Le Bon de Beauvoir, la fille adoptive de Simone de Beauvoir. Trente-cinq ans après sa mort, ce roman autobiographique révèle nombre de clés de la pensée féministe de l’autrice et relate l’éveil d’une posture subversive devant les leurres et les carcans moraux de l’époque. Dès l’enfance, celle qui deviendra une icône de la philosophie féministe moderne rencontre la puissance de l’Amitié du coeur. Dans ce texte inédit, elle raconte quinze années d’amitié passionnelle et offre un regard lucide, devenant militant, sur un destin de femme– un chemin tracé par la lignée– où les injonctions de la bourgeoisie et du christianisme étouffent le désir d’être. Lecteur·trice privilégié·e, nous assistons à la naissance de Simone de Beauvoir qui, maintenue en marge de la vie de sa grande amie Élisabeth Lacoin, se tient à l’orée de l’affranchissement de la pensée qui semble ici ne pouvoir advenir qu’en rejetant le moralisme de la bien-pensance. Ajouté 31/05/2021 par Mélodie Caron

Aucune image de couverture disponible

La fille du sculpteur / par Jansson, Tove,

Publication: . 165 pages ; 20 cm

❤❤ Très bien, écrit, très bien traduit. Une langue magnifique, une écriture qui se déguste, de petits chapitres ciselés, des souvenirs d'enfance à la limite du rêve. Un coup de coeur! Ajouté 29/05/2021 par Émilie Harvut Médiation

Fé verte / par Dumoulin, Amélie,

Publication: . 204 pages : 18 cm

❤ Bien écrit, vif, frais! On parle en vrai d'adolescence, d'amour entre filles, de pogo végé et de voyante! 👍 Ajouté 26/05/2021 par Émilie Harvut Médiation

Les étés souterrains : par Gagnon, Steve,

Publication: . 114 pages ; 21 cm

❤️ Un solo de théâtre qui donne parole à une femme authentique. C’est écrit par un homme et c’est criant de vérité. Je l’ai lu en un après-midi sans m’arrêter. Touchant ! Ajouté 23/05/2021 par Marie Aubin

La reconstruction du paradis : carnets / par Lalonde, Robert

Publication: . 180 pages ; 21 cm

❤️ L’écriture poétique de Robert Lalonde à son meilleur. ❤️ Du doux, du beau, de la mélancolie, de la résilience. ❤️ J’aime vraiment beaucoup cet auteur Ajouté 23/05/2021 par Marie Aubin

Le printemps le plus long : au cœur des batailles politiques contre la COVID-19 / par Castonguay, Alec,

Publication: . 385 pages ; 23 cm

Coup de coeur de Lyse Morneau

❤︎ L'auteur sait nous capter dès les premières pages...

❤︎ Il n'y a rien de parfait dans les batailles mais les acteurs y ont fait face...

❤︎ À lire absolument pour bien comprendre ce qui s'est passé au tout début de la pandémie et pour la suite des choses!!! Ajouté 22/05/2021 par Mme Lyse Morneau

Je peux pas, j'ai tricot ! par Mathieu

Publication: [Paris] . La couv. porte en plus : "toutes les bases pour débuter et réaliser plus de 20 modèles inratables" 28

Facile, bien expliqué, bien illustré : beau et simple! Ajouté 20/05/2021 par Magalie Fournier

La grande quête de Jacob Jobin T.1: L'élu / par Demers, Dominique,

Publication: Montréal : Québec Amérique, 2008 . 3 vol. ; 23 cm Date : 2008

Un classique de mon adolescence! Bien écrit, captivant, fantastique. Ajouté 20/05/2021 par Magalie Fournier

Anaïs Nin : par Bischoff, Léonie

Publication: . 190 pages : 28 cm.

Un coup de cœur à cause des dessins, des personnages, de l'action. Cette bande-dessinée m'a marquée! Ajouté 20/05/2021 par Magalie Fournier

Le petit astronaute / par Eid, Jean-Paul,

Publication: . 148 pages : 31 cm

Cette très belle et touchante bande dessinée raconte Tom, un petit garçon atteint de paralysie cérébrale... Cette histoire c'est un peu beaucoup celle de mon petit-fils... et de notre famille. J'aurais envie que tout le monde lise ce livre pour mieux comprendre, savoir accepter la différence et aimer et regarder tous les petits Tom avec les yeux du coeur, comme les enfants savent si bien le faire... Ajouté 17/05/2021 par Marie Aubin

Le vallon des lucioles / par Morley, Isla,

Publication: . 475 pages ; 22 cm.

❤️ Très beau et touchant. 💚 Le courage d’affirmer sa différence 💕 Une belle histoire d’amour... Ajouté 16/05/2021 par Marie Aubin

Tous les hommes désirent naturellement savoir : roman / par Bouraoui, Nina,

Publication: . 263 pages ; 21 cm.

◎ Dans la foule, je me demande comment nous fabriquons nos existences; de quel matériau usons-nous pour construire notre histoire et de quel passé sommes-nous les héritiers? – Nina Bouraoui ⏀ Dans ce roman imprégné d’intime et de confidences, la narratrice explore le devenir comme le ressac du savoir et des souvenirs. Trois tableaux d’une construction identitaire dont la trame s’attarde à l’amitié fondatrice, aux contours brumeux de l’identité de genre, à l’enracinement interdit aux apatrides et à la mère–ce port d’attache–celle qui porte la lignée et assure la transmission. Cette poésie c’est aussi le devenir d’une jeune pied-noir pour qui la vie parisienne, en rupture avec les injonctions morales de son Algérie natale, est avant tout la rencontre de soi et l’éveil homosexuel alors que sévit l’épidémie du SIDA. Ajouté 12/05/2021 par Mélodie Caron

Génération offensée : par Fourest, Caroline

Publication: . 156 pages ; 21 cm

Belle analyse du mouvement « woke »

Une éducation / par Westover, Tara

Publication: . 474 pages ; 23 cm.

❤ C’est une récit autobiographique à saveurs psychologique, philosophique et sociale… ❤ J’adore ce genre littéraire qui de plus est bien écrit et bien référencé. ❤ Que du bonheur !

Ajouté 10/05/2021 par Hélène Canse

Les Chronokids T.1 / par Zep,

Publication: Grenoble : Glénat, 2008 . v. : 30 cm. Date : 2008

❤ J’ai bien aimé et c’est très drôle !

Ajouté 10/05/2021 par Leah Dansereau

Demain est un autre jour / par Spielman, Lori Nelson

Publication: Paris : Cherche-midi, 2013 . 457 p. ; 23 cm. Date : 2013

❤ C’est un roman qui nous fait réfléchir sur les priorités de la vie. ❤ Pouvoir vivre ses rêves nous donne un parfum d’optimisme…

Ajouté 10/05/2021 par Line Leblanc

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